Les innovations utiles sont souvent issues de problématiques concrètes. Dans cette aventure, c’est un échange impromptu entre Madjid Farahi, directeur de l’Acpei et un professeur de sport, Damien Malval, qui configurera la réalisation d’aujourd’hui. Point de départ : un lourd sac de matériel porté par Damien lors d’une sortie avec les jeunes de l’Ime, rempli de cordes. Des cordes pour quoi faire ? Pour délimiter les zones de pratiques sportives, les lignes classiques d’un terrain de sport, aux multiples couleurs qui s’entremêlent, étant source de désorientations pour les jeunes avec handicap intellectuel ou autisme.
Après de nombreux échanges, remises en question, aléas et évolutions, présentations et négociations… le projet est né : créer un gymnase interactif inclusif permettant aux jeunes sportifs de l’association et aux enfants des écoles avoisinantes de bénéficier d’un lieu High-tech accessible et inclusif.
La première pierre du gymnase Daniel Royer, du nom d’un ouvrier d’Esat de l’association, également premier sportif en situation de handicap intellectuel sélectionné pour les jeux paralympiques de Londres en 2012, a été posée en juin 2018. Il a été inauguré le 25 novembre dernier par Marie Amélie Le Fur, championne du monde d’athlétisme, multi-médaillée paralympiques et Présidente du Comité paralympique et sportif français.
Soutenue par de nombreux partenaires publics et privés l’association a réussi son pari : créer un lieu attractif qui soit adapté à tous les publics. Les lignes qui délimitent les aires de jeu sont éclairées par des leds intégrées sous son plancher en verre et un mur interactif permet aux jeunes de nombreux apprentissages. Ce mur connecté qui interagit en temps réel lorsqu’on l’active avec sa main ou une balle ouvre de nombreuses possibilités. Il permet bien sûr de réaliser divers exercices physiques et ludiques, mais aussi d’organiser des activités académiques comme des apprentissages de français ou de math.
Ce lieu désormais ouvert à tous les jeunes, en situation de handicap ou pas, notamment les élèves des écoles environnantes, est unique en France et même au monde, la combinaison des deux technologies (plancher et mur) étant une première. « L’inclusion inversée » chère à l’association trouve là une belle concrétisation. Bravo aux équipes et aux partenaires qui les ont soutenus.
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