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Actualités
26 octobre 2020
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Le parlement et l’Unapei : unis pour la scolarisation de tous les enfants

Le 20 octobre, plus d’un mois après la rentrée scolaire, de nombreux enfants sont encore sans école, une situation que les associations du mouvement Unapei ont relayée auprès des pouvoirs publics.

En ce début de période de vacances scolaires, les députés Sébastien Jumel (communiste de Seine-Maritime) et Aurélien Pradié (les républicains du Lot) ont visité l'institut médicoéducatif (IME) du Breuil (Yvelines) afin d’échanger sur la question de l'accès à la scolarisation pour les élèves en situation de handicap. Un rendez-vous qui a permis aux parlementaires de mettre en discussion les défaillances actuelles de l’accès à la scolarisation avec les familles, les professionnels du médico-social et les dirigeants associatifs.

« Nous ne pouvons pas nous satisfaire d'une scolarisation qui se limite à quelques heures par semaine »

« L'inclusion scolaire reste encore un parcours du combattant. Nous ne pouvons pas nous satisfaire d'une scolarisation qui se limite à quelques heures par semaine, ce sont des sujets sur lesquels nous travaillons tous les deux depuis de nombreuses années », déclare le député occitan Aurélien Pradié. Aujourd’hui encore, « trop d’enfants se retrouvent sans solution voire avec des solutions partielles de scolarisation » rappelle Françoise Perrier, présidente de l’association Délos 78, qui affirme que « l’intégration de la totalité des enfants ne pourra se faire d’un coup de baguette magique ». Un avis que partage Luc Gateau, président de l’Unapei : « les listes d'attente sont toujours aussi importantes à l'entrée de nos établissements, c’est bien la preuve qu'il y a encore beaucoup trop d'enfants sans solution satisfaisante. Pourtant, le président de la République s’était engagé à ce qu’aucun enfant ne soit privé d’école à la rentrée 2020 ».

Des familles en difficulté
De son côté, le député Sébastien Jumel explique « Il faudrait être aveugle pour ne pas reconnaître qu'il y a des avancées, mais force est de constater qu'il y a trop souvent un écart entre les principes fondamentaux affichés et la réalité vécue par les familles et les structures. ».  Des réalités que connaissent bien les familles venues échanger avec les élus lors d’une table ronde. L’une d’entre elles qui a dû attendre trois ans avant d’obtenir enfin deux places à l’IME témoigne « on finit par s’habituer et se dire chanceux que nos enfants soient pris en charge alors que c’est juste normal ». Au sein de l’association Delos, près de 170 enfants sont sur liste d’attente, dont la durée varie entre 6 mois et 3 ans pour accéder à l’un des deux IME de l’association ou au service d'éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD).

Cette visite aura permis aux deux députés présents, de rappeler que la question de l'inclusion scolaire dépasse les clivages politiques et qu’il, reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour qu'aucun enfant ne soit oublié aux portes de l'école.